Conte des 6I : L'ogre et la fée
Il était une fois un brave ogre qui
vivait au fond d’un bois. Sa maison était faite de briques et les escaliers
étaient en papier. L’ogre, du haut de ses 4,72m, était chauve comme un œuf, pourtant
poilu comme un ours ; le tout était doux comme du chocolat.
Non loin de là habitait une fée, dont il
était tombé follement amoureux. Son logis était en fleurs et bien ordonné. La
fée était aussi petite qu’un doigt, gentille mais son défaut était : la
jalousie, car les ogresses convoitaient l’ogre, mais elle ne montrait ni ses
sentiments ni son agacement.
Un jour, l’ogre voulut lui déclarer sa
flamme. Il se coiffa, se parfuma, s’habilla avec goût et se rendit chez la fée.
Il toqua chez la fée. Elle ouvrit la porte et vit l’ogre. Il entra puis déclara
sa flamme. La fée éconduit l’ogre par timidité. Dépité, l’ogre rentra chez lui.
Pendant ce temps, la fée concoctait un plan pour évincer les ogresses. Elle
alla voir la sorcière du village.
Un après-midi, la fée invita les
ogresses à goûter. Pendant qu’elles discutaient, l’hôtesse leur servit du thé.
Assoiffées, elles burent leur tasse d’un trait, sans se douter qu’elle
contenait une potion magique. Elles rétrécirent,
leur peau se mua progressivement en écailles, les bras devinrent des nageoires,
les os se transformèrent en arrêtes, peu à peu leurs cheveux tombèrent et
laissèrent apparaître un crâne visqueux. Après la métamorphose, les ogresses devinrent des petits poissons. La fée mit
les poissons dans un bocal.